Chirurgie de la thyroïde ou thyroïdectomie

Notre objectif est de réunir par un faisceau d’arguments clinico-biologiques, échographiques et cytologiques pour déterminer si une chirurgie thyroidienne est justifiée ou si une surveillance suffit.
Cette sélection prendra en compte le caractère hyper sécrétant du parenchyme thyroidien, le volume du ou des nodules  et l’association échographie-élastrométrie-cytologie pour la détection des nodules à risque.

 

Au cours de la consultation, nous vous expliquerons :

En quoi consiste la chirurgie de la thyroïde ?

La thyroïdectomie totale consiste à enlever, comme son nom l’indique, la totalité de la glande. Celle-ci est alors adressée au laboratoire d’anatomopathologie pour examen histologique.
La lobectomie consiste à enlever un des deux lobes de la thyroïde. En fonction du contexte et si un risque cancéreux est possible un examen histologique au cours de l’intervention chirurgicale (extemporané) est effectué.
En fonction du résultat, l’opération peut se limiter à l’ablation d’un seul lobe ou au contraire être étendue à l’autre côté si la nature des cellules le justifie.
En cas de pathologie maligne un geste chirurgical cervical ganglionnaire peut être associé à la thyroïdectomie totale.

Les risques de la chirurgie : 

a)  Le nerf récurrent (nerf laryngé inférieur) permet l'ouverture et la fermeture des cordes vocales. Ce nerf très fin passe à la face profonde de la glande thyroïde avant de pénétrer dans le larynx.
L'intervention peut parfois entraîner une irritation ou une lésion du nerf exposant le patient à une altération de la voix en cas d’atteinte unilatérale, à un risque de difficulté respiratoire en cas d'atteinte bilatérale.
L'atteinte du nerf est rare et le plus souvent transitoire. Les atteintes définitives sont de l'ordre de 2% des cas.
Une modification de la voix (tonalité plus grave, difficulté à monter dans les fréquences aigües) est souvent observée après la chirurgie. Elle est le fait de l’irritation d’un nerf accessoire (nerf laryngé supérieur) et s'estompe la plupart du temps en quelques semaines.

b)  Les glandes parathyroïdes sont de petites glandes situées au contact de la glande thyroïde et responsables du métabolisme du calcium. Lors d'une thyroïdectomie totale ces glandes sont exposées à un risque de dévascularisation et donc de dysfonctionnement.
L’atteinte définitive est rare ; l’atteinte transitoire plus fréquente. Elles justifient de prendre du calcium et parfois de la vitamine D exceptionnellement plus de quelques semaines à quelques mois.

c)  Les risques d'hémorragie et d'infection inhérents à toute intervention chirurgicale sont très rares mais peuvent justifier une ré-intervention chirurgicale pour évacuer un hématome ou drainer un abcès.

d)  La cicatrisation cutanée se fait en général dans de bonnes conditions et l’aspect définitif est obtenu en quelques mois.

La prise, si nécessaire, d’hormones thyroïdiennes en post opératoire a jeun , ¼ d heure avant le petit déjeuner et sans jus d’agrume.

hôpital joseph ducuing - 2016 -
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